Hier, jeudi 11 septembre vers 19h, je suis allée récupérer des parfums chez mon fournisseur. En passant à Yeumbeul Comico, rue du Camp militaire, un garçon m’a interpellée en disant « bonjour ». Au début, je n’ai pas répondu parce que je pensais qu’il voulait me voler mon téléphone. Il m’a demandé si je connaissais l’arrêt d’un célèbre artiste. J’ai baissé ma garde et répondu que non, que je n’habitais pas ici. Je lui ai aussi dit d’aller demander aux mécaniciens en face de la route car je ne connaissais pas l’endroit.
À quelques pas de chez mon fournisseur, l’homme a sorti des billets et m’a dit : « Offre-moi un tout petit peu de tes cheveux et je te donne cet argent. » Il était debout devant moi. Je lui ai répondu de s’écarter avant que je ne hurle pour alerter les gens, car il y avait des garçons assis là-bas. Je me suis dirigée vers eux en leur demandant de l’aide, en criant « S’il vous plaît aidez-moi, cet homme veut m’arracher un bout de cheveux ». Mais le groupe ne m’a même pas regardée.
L’homme s’est alors mis à crier comme un animal. J’ai eu très peur. Comme ces garçons ne voulaient pas m’aider, j’ai traversé la route en courant pour me réfugier dans un magasin. C’était très dangereux : si une voiture était arrivée, j’aurais pu être percutée. Je suis la seule personne qui soutient ma mère — j’ai pensé que j’allais mourir.
L’homme m’a retrouvée devant le magasin et a dit aux gens assis devant d’arrêter de parler, puis a affirmé que « c’est un prank » et qu’il était accompagné de deux personnes avec des caméras. Je lui ai demandé pourquoi ils faisaient ça à une personne ; si j’avais eu une crise cardiaque, j’en serais morte. Pourquoi risquer la vie des autres pour obtenir des vues ? Pourquoi ne pas chercher un vrai travail au lieu de chasser des proies dans la rue ?
Personne parmi les témoins ne m’a aidée malgré mes cris. En racontant l’histoire à ma mère, elle a éclaté en sanglots — c’était insupportable. J’ai demandé le compte du gars pour pouvoir porter plainte si jamais il publie la vidéo sans mon consentement ; on m’a répondu « raff ndaff ».
Ce n’est pas bien du tout. Arrêtez ces « pranks » dangereux qui mettent la vie des gens en péril.
« J’aurais pu mourir » : une victime de prank menace de porter plainte contre Raff Ndaf
