Un samedi 13 septembre que Ndiogou Barry Sow n’oubliera jamais. Cet opérateur économique établi à Malika a vu s’envoler 15 millions FCFA de son compte bancaire en l’espace de quelques heures, victimes d’habiles cybercriminels qui ont utilisé Wave et Orange Money pour siphonner son argent. Convaincu qu’il y a eu négligence de la part des opérateurs et de sa banque, il a saisi la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) d’une plainte contre X, mais aussi contre la Cbao et la Sonatel.
Un téléphone « piraté » à distance
Le cauchemar de Ndiogou Sow débute dans la matinée du 13 septembre. Son téléphone se bloque subitement, puis son numéro devient injoignable. Pensant à une simple panne, il récupère une nouvelle puce. Mais, à peine 24 heures plus tard, le scénario se répète : ligne bloquée, appareil inutilisable. Ce qu’il ignore, c’est que des hackers ont déjà pris le contrôle de son numéro, déclenchant une opération de piratage à distance.
Pendant que Ndiogou tente de rétablir la connexion, les cybercriminels agissent dans l’ombre : ils utilisent son numéro pour vider son compte bancaire relié à Wave et Orange Money. En trois jours, entre le 12 et le 15 septembre, 19 opérations frauduleuses sont enregistrées. Rien que pour la journée du 12, 9 virements sont effectués vers des numéros inconnus ; le 15, 10 autres transactions suivent le même chemin.
La découverte du « pot-aux-roses »
Le choc est total lorsque Ndiogou se rend à la banque pour effectuer un retrait et qu’on lui annonce qu’il ne dispose plus que de 7 054 FCFA sur son compte. Quelques jours plus tôt, il avait pourtant déposé un chèque de 26 millions FCFA, suivi d’un versement liquide de 14 999 800 FCFA. Demandant un relevé complet, il découvre l’ampleur du désastre : 15 millions FCFA se sont évaporés par vagues de transferts via Wave et Orange Money, dirigés vers des numéros de téléphone inconnus.
Cbao et Sonatel mises en cause
Dans sa plainte déposée par son avocat, Ndiogou Barry Sow invoque l’article 431-29 et suivants du Code pénal pour dénoncer une possible négligence des deux géants du secteur. Selon lui, un tel piratage n’aurait pu être mené sans complicités internes. La plainte exige l’identification des numéros bénéficiaires des transferts frauduleux, considérée comme la première étape cruciale de l’enquête de la Division spéciale de la cybersécurité.
Malika : un opérateur économique délesté de 15 millions FCFA par des hackers, la Cbao et la Sonatel dans le viseur
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