Assata Shakur, une militante de libération noire qui avait obtenu l’asile politique à Cuba après son évasion en 1979 d’une prison américaine où elle purgeait une peine de prison à perpétuité pour avoir tué un policier, est décédée, ont annoncé sa fille et le gouvernement cubain.
Shakur, née Joanne Deborah Chesimard, est décédée jeudi à La Havane, la capitale, des suites de « problèmes de santé et d’un âge avancé », a indiqué le ministère cubain des Affaires étrangères dans un communiqué. Sa fille, Kakuya Shakur, a également confirmé le décès de sa mère dans une publication sur Facebook.
Le cas de Shakur était depuis longtemps un sujet épineux dans les relations tendues entre les États-Unis et Cuba. Les autorités américaines, dont le président Donald Trump durant son premier mandat, exigeaient depuis des décennies son retour du pays communiste.
Selon ses dires et ceux de ses partisans, elle était poursuivie pour des crimes qu’elle n’avait pas commis ou qui étaient justifiés. Le FBI a inscrit Shakur sur sa liste des « terroristes les plus recherchés ».
Le 2 mai 1973, Shakur et deux autres personnes ont été impliqués dans une fusillade avec des agents de la police d’État du New Jersey après un contrôle routier.
L’agent Werner Foerster a été tué et un autre agent a été blessé, tandis qu’un des compagnons de Shakur a également été tué.
Shakur, alors recherché pour plusieurs délits, dont un vol de banque, a pris la fuite mais a finalement été appréhendé.
Shakur fut reconnue coupable en 1977 de meurtre, de vol à main armée et d’autres crimes, et condamnée à la prison à vie. Elle s’évada finalement en novembre 1979.
Des membres de l’Armée de libération noire, se faisant passer pour des visiteurs, prirent d’assaut le centre correctionnel pour femmes de Clinton, prirent deux gardiennes en otage et réquisitionnèrent un fourgon cellulaire pour faire évader Shakur.
Elle disparut avant de finalement réapparaître en 1984 à Cuba, où Fidel Castro lui accorda l’asile, selon le FBI.
Assata Shakur – marraine du rappeur Tupac Shakur
